Portrait – Marlborough – Clos Henri – Nouvelle-Zélande




Curriculum Vinum :

- Propriétaire : famille Bourgeois. Régisseur : Damien Yvon. Clos Henri. 42 hectares de vignes.
- Cépages : Sauvignon blanc, Pinot noir
- Age des vignes : première plantation 2001, dernière 2009. 45hl/ha pour le Pinot, 50-60hl/ha pour le Sauvignon.
- Sols : variés. Argilo-limoneux, gravier roulé, galets. En bio.
- Climat : Hiver frais et pluvieux, Eté doux. Beaucoup de vent et des amplitudes thermiques jour/nuit
- Gammes : deux gammes dans les trois couleurs. De 9 à 22 euros, prix caviste.
- Canaux de distribution : restauration, caviste, particulier. 85% à l’export. Présent dans 35 pays.


De Fabien Duvergey, Wellington, Nouvelle-Zélande.

Rencontre avec le régisseur, le maitre de chai et le viticulteur de Clos Henri, en Nouvelle-Zélande. Domaine appartenant à la famille Bourgeois (Sancerre).
L’existence de Clos Henri en Nouvelle-Zélande est intimement liée au domaine Henri Bourgeois en Loire. Les membres de la famille Bourgeois sont vignerons de père en fils depuis dix générations en Sancerre, basés sur la commune de Chavignol.
Dans les années cinquante, le domaine ne représente que  deux hectares. A force de persévérance et de choix raisonnés, le domaine Henri Bourgeois s’étend à l’heure actuelle sur près de 65 hectares et est considéré comme l’un des vins blancs les meilleurs au monde. La clé de cette renommée se trouve notamment dans l’accord entre un terroir et un cépage : la région Sancerroise et le Sauvignon blanc.







A la découverte de grands terroirs

Aux débuts des années quatre-vingt-dix, l’étroitesse des restrictions en France, les ventes en hausse et la volonté de s’ouvrir sur les marchés internationaux poussent Jean-Marie Bourgeois et ses fils à se mettre à la recherche d’un grand terroir.
Cette recherche durera dix ans ! Dix années durant lesquelles, les Bourgeois parcourent le monde, goûtent, testent et recherchent le parfait accord pour leur Sauvignon blanc et leur Pinot noir. Le but n’étant pas de faire le même vin à l’étranger qu’en Sancerre, mais de découvrir un grand terroir adapté à ces cépages. En 2000, enfin, le nouveau vignoble d’Henri Bourgeois est trouvé, il s’appellera Clos Henri. La terre de prédilection est la Nouvelle-Zélande, et plus particulièrement l’île du sud, dans le Marlborough, au sein de la « Wairau valley »
Pourquoi s’implanter aussi loin, aux antipodes de la France ? Plusieurs facteurs justifient ce choix : tout d’abord la fraîcheur du climat, que l’on retrouve, par ailleurs, dans le vin. De plus, le Sauvignon blanc est le cépage roi ici et l’activité vitivinicole est fleurissante aux débuts des années deux mille. Enfin, le facteur humain est pris en considération : l’accueil et la passion des « Kiwis », parachèvent la décision des Bourgeois.

Un projet excitant et ambitieux.
L’arrivée des Français est attendue dans la vallée, les autres producteurs sont curieux de connaître les méthodes de vinification et de plantation de Clos Henri. Faisant preuve de modestie et d’humilité, les Bourgeois vont commencer par interroger les locaux pour obtenir une meilleure compréhension du terroir. Convaincus de l’importance d’une forte densité, les membres de la famille Bourgeois décident de planter cinq mille pieds par hectare quand la moyenne dans le Marlborough n’est qu’à deux mille par hectare. De plus, certaines années le vignoble n’est pas irrigué, pratique pourtant autorisée en Nouvelle-Zélande. Ces décisions sont prises de manière collégiale, comme toujours dans la famille Bourgeois. Il est aussi décidé de mettre en place une directrice technique américaine. Malheureusement, l’association n’est pas fructueuse et n’ayant pas les mêmes visions, elle est remerciée et remplacée par Damien Yvon, en 2005.
Damien n’a pas encore fini ses études d’œnologue en France quand il est recruté par la famille Bourgeois. En quelques années, il constitue une équipe : notamment un maître de chai et un viticulteur.
Avec quarante-deux hectares à gérer, Clos Henri fait figure de petit domaine pour la Nouvelle-Zélande, mais est de plus en plus réputé en partie grâce à sa grande sœur, le domaine Henri Bourgeois en Sancerre.



Le premier tour du monde des vignerons et œnologues français de l’étranger sur : Vin-et-voyage.blogspot.com

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