Des Huguenots à Mme Cointreau, un même esprit entrepreneur.

L'histoire d'un terroir, l'histoire d'un homme.
Portrait – Propriétaire – Stellenbosch – Afrique du Sud.
Curriculum Vinum :
- Anne Cointreau, propriétaire de Morgenhof. 213 hectares.
- Cépages : variés mais principalement, Cabernet, Cabernet -Franc, Merlot, Chardonnay, Sauvignon blanc et chenin blanc
- Age des vignes : environ de 3 à 42 ans. Environ 6,5 Tonnes/hectare. « Biodiversity friendly ».
- Sols : six différents types de sols, principalement sableux.
- Climat : micro climat de type méditerranéen, hiver doux et très pluvieux, été chaud et sec, du vent.
- Gammes : «Morgenhof» (haut de gamme) et «Fantail». En rouge, blanc, rosé et Méthode Cap Classique (méthode champenoise).
- Canaux de distribution : GMS, CHR, privée. Prix : de 3,5 à 25 euros la bouteille.

Par Fabien Duvergey, Le Cap, Afrique du Sud.
15h00, un jour de Septembre nuageux, c'est encore l'hiver dans l'hémisphère Sud, Mme Cointreau nous reçoit dans son domaine, «Morgenhof Wine Estate», en Afrique du Sud.

Nous sommes proches de ce que l'on appelle en afrikaans le coin des Français : Franschoek. Les domaines et autres «Wine estates» sont nombreux dans la région de Stellenbosch et de Franschoek. Cette présence vinicole trouve racine dans l'histoire de l'Afrique du Sud.

Cette histoire commence en France et plus particulièrement à Nantes où en 1598, Henry IV alors Roi de France signe un «Edit de tolérance» envers les Protestants, considéré comme irrévocable.

Mais moins d'un siècle plus tard, en 1685, par l'Edit de Fontainebleau, Louis XIV révoque définitivement ces droits acquis aux Protestants français. Ces derniers appelés Huguenots (l'origine de ce mot étant encore débattue), décident de se réfugier dans certaines régions de France et à l'étranger.

Une opportunité que les pays protestants saisissent et une partie des Huguenots partent pour les colonies britanniques et hollandaises.

Entre 1688 et 1691, La Compagnie néerlandaise des Indes orientales finance l'arrivée de 178 familles protestantes au Cap. Le Commandeur de la région, Simon Van Der Stel, les accueille et leur offre des hectares de terres. En échange, les Huguenots venant du Dauphiné, du Languedoc, et de Provence s'engagent à développer la viticulture de la jeune colonie.

Mais la tâche s'annonce rude. Outre les difficultés liées à l'implantation de vignes sur une terre encore vierge et le manque d'outillage, ces colons devaient cohabiter avec la faune locale.  Après quelques années les vins de Franschoek étaient réputés.

Mais des tensions apparurent entre les Huguenots et le successeur du Commandeur.  Le but étant de former «de bons paysans hollandais», le français devint interdit. Monsieur Pinard se transforma en Pienaar, Leclerc en De  Klerk et Villon en Viljoen. A partir de 1730 toute la région parlait la langue autochtone, l'afrikaans.

Dans ce contexte, Morgenhof fait figure de domaine historique. Les premières traces remontent à 1692.

En 1860, le domaine doté de sources naturelles aide même à fournir en eau la ville proche de Stellenbosch. Pourtant le domaine change à plusieurs reprises  de propriétaires et reste entre les mains d'une même famille à raison de trois ou quatre générations tout au plus.

L'arrivée d'une nouvelle propriétaire.

Aux débuts des années quatre vingt-dix, le domaine intéresse une Française venant d'une famille présente dans le monde du vin depuis des générations : Mme Cointreau.

Mais Morgenhof est scindé en quatre parties distinctes et chacune de ces parties appartient à un propriétaire différent. Avec son propre capital et un certain art de la négociation, Mme Cointreau rachète en une journée trois des quatre parties.







L'aventure commence. Oui, il s'agit bien d'aventure car en 1992, en Afrique du Sud, dans un pays exposé à des gestations internes violentes et encore sous le régime de l’apartheid, il fallait être visionnaire pour investir et gagner de l’argent dans le domaine vinicole.

Mme Cointreau est une femme d'action, elle a appartenu au «Women Leadership Board» de l'université d'Harvard ; elle est promue «Chevalier de l'Ordre Nationale du mérite» au début des années 2000, puis elle reçoit plus tard la médaille de «Chevalier de la Légion d'Honneur». Elle a pour leitmotiv l'innovation, la création, être actif et non réactif. 

Lorsqu'elle rachète le domaine, elle met en œuvre quelques décisions stratégiques qui vont s'avérer payantes. Tout d'abord, la construction de plusieurs dépendances de styles local et bordelais. Chacune des constructions a son utilité, le «Manor House» fait office de chambres d'hôtes, mais aussi une zone de dégustation, l'accueil, le restaurant, la salle de réception. De plus, la création d'un magnifique chai circulaire construit à cette époque, en 1995, uniquement en quatre exemplaires dans le monde. Enfin, elle a l'idée d'organiser des mariages dans son domaine, un succès de plus : près de deux cent cinquante mariages et réceptions sont organisés par an.

Ces décisions portent leurs fruits. Avec la fin de l'apartheid et la reprise des exportations, Morgenhof se crée un nom et une réputation sur le plan national et international. Cette renommée est notamment symbolisée par la venue du Président Jacques Chirac en 1998. Lors de son premier voyage en Afrique du Sud en tant que Président de la République Française, il vient dîner et déguster le vin du domaine.

Un vignoble rare mais exigeant.

Dans un pays en stress hydrique, la présence de trois sources d'eau sur un seul et même domaine tient de l'exceptionnel. Les montagnes entourant le vignoble créent  un cirque naturel protégeant ainsi les vignes. Les différents sols et altitudes où sont situées les vignes créent une diversité et une richesse qui se retrouvent dans le vin. De plus, le travail de la vigne est totalement manuel, de la taille aux vendanges.
Cependant, malgré la présence de barrières, les porcs-épics et les «boks», antilopes locales, viennent manger les baies. De plus, les pins et chênes sont très présents sur le domaine et consommateurs d'eau au dépend de certaines parcelles de vignes.
L'élevage du vin se fait en fûts de chênes français, de 6 à 18 mois selon les gammes. Environ, une fois tous les cinq ans, le domaine Morgenhof produit un vin liquoreux, selon le climat. 
Morgenhof est un domaine historique et a reçu un second souffle avec l'arrivée de Mme Cointreau.  A ne rater sous aucun prétexte pour votre prochain voyage en Afrique du Sud.


Le premier tour du monde des Français expatriés travaillant dans le domaine vinicole sur :

Vin-et-voyage.blogspot.com

Garden route

Nous voilà partis du Cap et de sa région vinicole depuis quelques jours. Nous longeons la côte sud bordée par les océans Atlantique et Indien. Direction Port Elizabeth à quelques 800 km du Cap. La côte est parsemée de baies, de plages de sable blanc et de lagons. L’arrière pays est plus sauvage avec des montagnes et forêts. En partant du Cap on trouve le bush (comme dans presque toute l’Afrique Australe), sorte de garrigue locale. Plus on avance vers Port Elizabeth, plus la végétation devient verte et luxuriante. 


Nous faisons plusieurs étapes dans des petites bourgades au bord de la côte, notamment à Knysna. Pour ceux qui se rappellent, je ne veux pas remettre le couteau dans la plaie et je vous invite à passer au paragraphe suivant ! Pour les autres, Knysna était le lieu de villégiature des bleus pendant la coupe du monde de football en 2010. Grèves, élimination au 1er tour, honte internationale ; je n’en écrirai pas plus à part qu’on a essayé de laisser une meilleure image des Français dans cette ville !    
 







Ces villes côtières se ressemblent toutes ; un centre commercial à l’entrée de la ville, puis direction la Main Road (la rue principale) qui dessert la plage et le port. Au programme visite de musées, randonnées dans les forêts, discussions avec des locaux, surf, safari et baignade dans l’océan …… au milieu des requins. On était dans une cage et les requins passaient autour de nous ! Assez impressionnant !
















Rendez-vous à l'extrémité sud de l'Afrique

Un peu moins de blabla, plus de photos pour ce message. Il n'y a pas que le vin en Afrique du Sud, donc un peu plus de paysages et un peu moins de vignes.
Nous avons quitté le coin des Français, pour le Cap de Bonne-Esperance, laissé les vignes pour l'océan.


Vue sur le coin des Français. Anecdote amusante : lorsque les Huguenots sont arrivés, c'était le lieu de reproduction des éléphants! Le drapeau que l'on trouve actuellement est bleu, blanc, rouge avec un éléphant au centre.

L'est de Capetown



Sur ces plages, on a rencontré beaucoup d'Africains provenant du Malawi. Ils viennent chercher des petits jobs en Afrique du Sud, de belles rencontres.

Et puis on a vu aussi cette Afrique du Sud si chère à Mandela, deux petites noire et blanche jouant ensemble. Je sais c'est un peu stéréotypé, mais c'était vraiment une belle image et surtout inéspérée il y a encore 15 ans. 
A 15 minutes du Cap.



Au Cap de Bonne Esperance, Sylvain et moi



Une faune et une flore riches dans cette extrémité sud de l'Afrique. Des babouins, des sortes de marmottes, et des autruches (que j'ai d'ailleurs dégustés, pas mauvais)

Le coin des Français

Dimanche, il y avait France-Canada pour la coupe du monde de rugby. Occasion à ne surtout pas manquer pour sortir nos maillots et se trouver un pub avec une ambiance très .... "rugby". Le problème c'est que le match avait lieu un Dimanche, le matin et sous la pluie! Résultat pas grand monde dans le pub, mais les Sud Af' supportaient la France donc bonne ambiance.



Lundi on a quitté Le Cap direction LES VIGNES!
A 30 minutes du Cap, "Stellenbosch" et "Franschoek", deux endroits où l'on cultive la vigne depuis des années.

L'histoire de l'Afrique du Sud et plus particulièrement celle de "Franschoek" est passionnante. Je fais bref :

Les premiers Européens à découvrir cette terre sont les Portugais en 1488, puis Vasco de Gama y définit plus clairement les territoires du sud de l'Afrique.
En 1647, un navire néerlandais s'échoue sur les côtes et les naufragés nagent jusqu'à la première terre en vue : l'actuel Cape town. Les rescapés qui ont survécu incitent la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales à y installer des bases fortifiées.

Rencontre en 1652 de Jan van Riebeeck avec les Khoïkhoïs

Parallèlement, en France, la mort d'Henri IV provoque la révocation de l'Edit de Nantes en 1685. Certains protestants se sentant menacés, décident de partir d'Europe et d'aller en Afrique du Sud, où ils sont accueillis par le commandeur du Cap, Simon Van der Sell. Des terres sont concédées à ces Huguenots dans une région au nord du Cap qui sera désormais appelé le coin des Français : "Franschoek".  En échange, les Huguenots devaient cultiver la vigne. Puis le fils du commandeur interdit aux protestants de parler leur langue, le français. Depuis le milieu du 18ème siècle, plus personne ne parle  français en Afrique du Sud.
Mais deux signes de la présence protestante, persistent encore aujourd'hui : la culture de la vigne et les noms. Les noms les plus répandus en Afrique du sud sont Du Plessis, Dutoit (prononcé Diu tooyit), Favre, Joubert, De Villiers...

Nous avons donc visité cette Franschoek. Nous avons été surpris par tant de noms français, mais pourtant pas d'alliance française, pas d'organisme de la francophonie.
Nous avons tout de même rencontré une Française : Madame Anne Cointreau, PDG de Morgenhof, l'un des plus beaux domaines. Une très belle rencontre que je relaterai dans mon prochain portrait.

Franschoek et Stellenbosch sont des endroits absolument magnifiques, dont voici quelques photos :


Avec ces quelques noms de domaines évocateurs, les protestants étaient certainement originaires du Sud est et de la vallée de la Loire.

On a visité trois domaines: "Morgenhof" où l'on a aussi passé la nuit dans un cottage, puis
 "Plaisir de Merle", "Ruppert & Rothshild". Wine tasting, wine tasting et encore wine tasting. La régalade !

Capetown here I'm!


Me voilà au Cap en Afrique du Sud.
Du vin français dans le Londres-Le Cap avec British Airway!
deux, trois réflexions qui m’ont interpellé :
-          Une personne sur trois porte un maillot des « Boks », l’équipe de rugby d’Afrique du Sud. Il n'y a rien de bien nouveau que les Sud Africains supportent leur équipe de rugby en pleine coupe du monde mais je ne pensais pas ce point là. Quasiment tous les employés de magasins et de supermarchés ont un maillot aux couleurs autochtones. Sous l’impulsion de Nelson Mandela en 1995, les noirs aussi supportent de manière aussi passionnée que les blancs leur équipe de rugby. Une vraie cohésion sociale existe lors des matchs des "Boks". En comparaison, la France manque cruellement de ferveur sportive.
 
-          La seconde surprise est d’ordre sociologique : une présence importante de blancs ! Je pensais qu’il s’agissait d’une minorité, de moins en moins visible mais pourtant j’en ai remarqué une majorité dans le centre du Cap. Ceci étant, je suis dans une zone urbaine, et j’ai pu observer en atterrissant ces fameux townships, où il y a une présence uniquement de noirs. 


-   Le choc culturel de la semaine : pragmatisme et culture anglo-saxonne oblige : on peut visiter ces townships. Beaucoup de "flyers" sont disponibles avec la photo d'un touriste en train de rigoler avec un noir sans chaussure ! Ce cliché m'est assez indigeste. Créer des échanges, des relations payantes ne m'a jamais intéressé ! De plus, ces gens là ne sont pas des animaux, nous ne sommes pas dans un zoo que diable ! Mais d'un côté, je comprends, cela permet de créer des leviers de financements pour ces townships. C'est décidé je n'irai pas voir des petits noirs dans un township, confortablement installé dans mon minibus climatisé ! Mais je ferai un don en trouvant une fondation pour l'aide à la création d'entreprises dans ces townships.

-          La langue : tous les blancs parlent, entre eux, ce fameux Afrikaans. Langue importée par les colons néerlandais au 17ème siècle. Je pensais que seule une minorité de personnes âgées parlait ce dialecte, mais à mon grand étonnement, les jeunes l'utilisent, pis tout est doublé : anglais et afrikanns. Mais malheureusement, comme bien souvent, l’anglais est la seule langue qui permet de communiquer entre toutes les communautés.
English - Afrikaans

-          Dernière chose. A ma connaissance, Le Cap est la seule ville au monde où en plein centre-ville se trouve une montagne de 1078 mètres ! Incroyable, prévu au programme.
Arrivée au Cap

Programme : 1. Retrouver mon frère Sylvain qui arrive au Cap aujourd’hui. 2. Enfiler nos maillots de l’équipe de France et trouver un bar où le match est diffusé. 3. Préparer mon entretien de Lundi avec Madame Cointreau, Française présente en Afrique du Sud depuis 1992, et à la tête d’un domaine viticole. 



Ca fait plaisir!





PS : Les photos sont de moins bonne qualité car j'ai utilisé mon
I-Phone. Suivant les conseils du Ministère des Affaires Etrangères et des connaissances vivant ici, Le Cap reste une ville dangereuse. Promis, j'utiliserai mon appareil photo dans les vignes !

Jacques Poulain, un autodidacte à La Ferme Rouge

L’histoire d’un terroir, l’histoire d’un homme.
Portrait – Région Zaërs – Maroc 













Curriculum Vinum :



- Jacques Poulain. Copropriétaire de La Ferme Rouge. 200 ha de vignes. 350 ha d’oliviers. Appellation d’Origine Garantie Zaërs.
- Cépages : Une vingtaine de cépages, mais principalement : Syrah, Tempranillo, Chardonnay, Sauvignon, Viognier, Cinsault, Grenache.
- Age des vignes : de 4 à 40 ans. Depuis 1908. Première vinification de Jacques en 2009.
- Sols : Sable ancien, argile rouge et glaise ferrique. Sous-sol argilo-calcaire.
- Climat : Continental, mais arrivée d’air océanique. 460 mètres d’altitude.
- Gammes :  En 2010, un blanc, un rouge, un rosé, un gris. Canaux de distribution : CHR, cavistes, privés. Production 2010 : 325'000 bouteilles, environ de 9 à 20 $ la bouteille.



Par Fabien Duvergey, Casablanca, Maroc.









Rencontre avec Jacques Poulain, associé et Directeur technique de La Ferme Rouge. Domaine de 200 hectares sous l’appellation d'origine garantie « Zaërs ».

Au kilomètre 60, sur la route entre Rabat et Rommani se trouve une petite bourgade nommée Had Brachoua. Ce village, à moitié oublié, à moitié perdu, connaît un essor économique depuis l'arrivée de Jacques Poulain et de son associé marocain.
Oliviers et vignes sur le domaine
La Ferme Rouge, un domaine historique. 
L’histoire de la Ferme Rouge est symptomatique de l’histoire du Maroc sous le protectorat français. En 1908, la famille Birebent, des colons français originaires de l’Ariège, arrivent dans cette région reculée du Maroc : la région des Zaërs.  Sur ces terres riches et grasses du plateau de Merchouch, les Birebent s’implantent et commencent à travailler la terre. En France, la crise du phylloxéra a laissé des traces tangibles et la métropole a alors besoin de vin. En 1933, le premier millésime sort de la cave nouvellement construite. Puis, l’histoire inéluctable des colons du Maghreb arrive : un départ précipité, un retour difficile en France.

Le domaine est alors nationalisé et laissé en friche. En 1970, La Ferme Rouge est rachetée par un Général marocain ; petit à petit des terres sont rachetées afin d’arriver, en 2001, à une superficie totale de 850 hectares. On plante alors des vignes et des oliviers, beaucoup d’oliviers, plus de 350 hectares.


En 2009, le fils du Général, Amine, propose à Jacques de s’occuper du domaine et de s’associer avec lui. L’aventure est partie !

Jacques Poulain, quand l’empirisme l’emporte sur l’idéologie !


Jacques est un homme du sud-ouest : joueur de rugby aguerri et passionné de vin.
Après un Brevet de Technicien Supérieur viti-vinicole, il commence sa carrière au sein d’un domaine dans le Bordelais, en « Entre-deux-mers ». 

Il reste deux ans, puis rejoint Stéphane Asseo (actuel propriétaire de «L’Aventure» en Californie), qui vient alors de créer une entreprise de conseil dans le domaine viti-vinicole. Entre 1991 et 1993, il a ainsi l’opportunité de découvrir des domaines en Pomerol et dans tout le Bordelais.
En 1993, il est recruté par Château Millet, dans les Graves, en tant que régisseur. Il y reste jusqu’en 1997, s’occupant principalement de la modernisation du chai, ainsi que de la commercialisation du vin.






Jacques Poulain
En 1998, il est recruté par le self-made-man marocain, possédant un empire viticole, Brahim Zniber, pour travailler sur le domaine Thalvin à Benslimane, Maroc. Jacques y apprend le sens des concessions, et surtout le fait qu’au Maroc, les choses peuvent être très rapides, comme prendre plus de temps.
De 2005 et jusqu’en 2009, il vinifie, avec son ami Alain Graillot, un vin nommé « Tandem » obtenant par la même occasion une belle réputation dans et en dehors des frontières marocaines.
Puis la belle aventure de La Ferme Rouge peut commencer !
Des vins et des projets.
En 2009, les deux associés font de gros investissements : bassin de rétention d’eau, terrassements, arrachages et plantations de vignes, bref un travail titanesque, qui permet de faire vivre tout le village d’Had Brachoua. 



Les rôles sont bien répartis : Amine s’occupe du côté financier, Jacques Poulain et Alain Terras
 s’occupent de l’aspect technique et Boris Bille est le sommelier


Basé sur un marketing visuel, précis et concis, des prix abordables et un «vin de vignerons» comme dirait Jacques, notamment un «gris» particulièrement réussi, les deux années 2009 et 2010 sont de vraies réussites en terme commercial.

Alain Terras, Jacques Poulain, et Daniel Ducons (revendeur de "La Ferme Rouge")
En si bons chemins, les vendanges 2011 sont impulsées sous le signe de nouveaux investissements. Le chai se modernise avec l’arrivée de nouvelles cuves en inox. Et le grand vin rouge élevé en fûts de chênes français s’annonce très prometteur.
Un domaine à suivre de près.

Le premier tour du monde des vignerons et oenologues français à l’étranger sur :
Vin-et-voyage.blogspot.com